Dans les deux affaires, les juges a quo demandent à la Cour si les articles 568, 602, 608, 1050 et 1073 du Code judiciaire sont compatibles avec les articles 10 et 11 de la Constitution, combinés ou non avec les articles 6 et 13 de la Convention européenne des droits de l'homme et avec l'article 14, paragraphe 1, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, en ce qu'une partie au procès qui reproche à l'Etat belge une faute qualifi
ée, en raison d'une décision juridictionnelle de la Cour de cassation, doit intenter l'action selon une procédure dans laquelle l'organe qui a commis la faute alléguée peut lui-même influence
...[+++]r de manière décisive l'interprétation de la notion de faute appliquée à son propre acte dont il est allégué qu'il est fautif, alors que, dans tous les autres cas, l'organe qui a engagé la responsabilité de l'Etat belge ne peut intervenir dans cette appréciation.In beiden Rechtssachen möchten die vorlegenden Richter vom Gerichtshof erfahren, ob die Artikel 568, 602, 608, 1050 und 1073 des Gerichtsgesetzbuches vereinbar seien mit den Artikeln 10 und 11 der Verfassung, gegebenenfalls in Verbindung mit den Artikeln 6 und 13 der Europäischen Menschenrechtskonvention und mit Artikel 14 Absatz 1 des Internationalen Paktes über bürgerliche und politische Rechte, insofern eine Verfahrenspartei, die dem belgischen Staat einen qualifiz
ierten Fehler wegen einer gerichtlichen Entscheidung des Kassationshofes vorwerfe, das Verfahren in einem Rechtsweg führen müsse, in dem das Organ, das den angeblichen Fehle
...[+++]r begangen habe, selbst die Auslegung des Fehlerbegriffs, angewandt auf sein eigenes vorgeblich fehlerhaften Handeln, maßgeblich beeinflussen könne, während in allen anderen Fällen das Organ des belgischen Staates, das die Haftung verursacht habe, sich nicht an dieser Beurteilung beteiligen dürfe.